Garranos

Les « Garranos » Portuguais équivalent au Poneys du Nord de l’Espagne. Selon Bernardo de LIMA, deux variétés existeraient : la « Galiziana » de Galice, Asturies, et des provinces Basques en Espagne et du Minho au Portugal et la « Castelhana » surtout dans le Tras-os-Montes, un peu dans le Minho, la Beira et le Douro au Portugal et dans certaines provinces Espagnoles comme le León. Les Garranos vivent dans le nord du Portugal, en particulier dans le Minho et le Tras-os-Montes où on les retrouve en semi-liberté dans le Parc National de « Peneda Gerês ». On en rencontre aussi sur la côte Atlantique du Douro, en Beira Littorale, en Estrémadure, en Algarve; de plus, vers Coimbra et Estrêla, on trouve des chevaux croisés de type « Garrano » bien manifeste. Mais il demeure en réalité un cheval de montagne, compagnon de travail de l’agriculteur pauvre du nord ou utilisé sous la selle par les enfants.

Sorraïa

Dans une jolie vallée portugaise de l’Alentejo, deux cours d’eaux, le « Sor » et le « Raïa », se sont donnés rendez-vous pour former l’un des plus grands affluents du Tage : le « Sor-Raïa ». Là, une race péninsulaire de chevaux primitifs s’est reproduite à l’état semi-sauvage jusqu’au début du XIX ème siècle sans que personne ne s’en soucie le moins du monde. Il faut en effet attendre 1920 pour que ce groupe d’animaux soit remarqué par un agronome et éleveur renommé de chevaux Lusitaniens, le Dr Ruy d’Andrade…Lors d’une partie de chasse à cheval dans la région de Coruche, cet éleveur croise une manade d’une trentaine de chevaux qui l’intriguent par la couleur primitive de leur robe : la moitié est isabelle clair, quelques-uns souris et beaucoup très zébrés. Frappé par ces détails qu’il retrouve par la suite dans toute la région de la vallée du Tage et dans le Haut Alentejo, il tente, dès 1937, de reconstituer ce type primitif de cheval et de fixer par consanguinité les caractères de la race: il achète ainsi 7 juments et des étalons à divers éleveurs de Coruche et de ses alentours pour constituer le noyau primitif. Bien sûr, les animaux d’origine n’étaient pas purs, mais au bout de 15 ans ils formaient déjà un groupe bien homogène. Les origines du Sorraïa ne sont pas encore totalement élucidées… mais il est reconnu aujourd’hui comme race autochtone Portugaise.

Ruy d’Andrade le considére comme le type pur de l’ancien cheval Ibérique au profil subconvexe : sa robe isabelle clair ou souris, zébrée et rayée, montre qu’il s’agit d’un animal très primitif. Il souligne aussi la similitude frappante du Sorraïa avec le « Marismeño » espagnol du delta du Guadalquivir (cheval des marais) et avec certains Criollos Sud-Américains.
Quoi qu’il en soit, le Sorraïa n’a reçu aucun sang oriental ou nordique : il pourrait donc représenter fidèlement l’ancien cheval Ibérique. Un bon nombre d’historiens affirment aussi que le Sorraïa et son homologue espagnol, l’ancien « Marismeño », auraient joué un rôle bien plus important dans la formation des Criollos Sud-Américains et du Mustang Américain que les chevaux Ibériques, plus raffinés.

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